Nous vous avons déjà raconté comment la suite Mozilla avait été abandonnée définitivement par Mozilla deux ans après le recentrage du développement au profit de deux logiciels autonomes Firefox et Thunderbird (comme on les appelle maintenant).
Des membres de la communauté ont exprimé le désire de continuer la suite Internet. Mozilla a accepté et a continué son soutien en infrastructure à ces bénévoles qui se sont organisés en un Council chargé de la direction du projet.
14 ans après, le développement de SeaMonkey, basé sur le code de Firefox et de Thunderbird avec une interface, des fonctions et des préférences propres, continue grâce à une poignée de volontaires, et pas sans difficultés. Depuis quelques années, le rythme des sorties a bien baissé. La dernière version remonte au 27 juillet 2018.
Après un long moment de pause dans le développement des nouvelles fonctionnalités, le projet de client de courriel et messagerie instantanée Thunderbird, dont la direction a été abandonnée par Mozilla à la communauté, a adopté le modèle de direction du projet SeaMonkey avec un Council qui détermine la feuille de route de développement de Thunderbird et a sorti en 2015 sa première version majeure avec des nouveautés menée par la communauté.
À l’heure où tous les principaux navigateurs web sont autonomes et visent une interface épurée, SeaMonkey apparaît comme une bête curieuse, réminiscence d’un temps où l’on naviguait au sein de suites applicatives telles Netscape et Opera aux débuts du Web.
Et vous, utilisateurs et utilisatrices de Firefox, aviez-vous entendu parlé du vénérable SeaMonkey ?
Un souvenir ? Une idée ? Racontez-nous votre histoire de Mozilla et du logiciel libre.
Mozinet
Le précédent coup d’œil dans le rétro : Naissance de Firefox pour Android – 29 mars 2011
En mars 2011, Mozilla lançait une nouvelle version de Firefox longtemps attendue : Firefox 4. Cette dernière version majeure de l’ancien paradigme de développement dans lequel il fallait attendre les nouveautés pendant un an ou plus est sortie pour Linux, Mac OS X, Windows, mais aussi pour Android et Maemo, deux systèmes d’exploitation mobiles…
Article issu d’une première version publiée pour feu Firefox OS.
Crédit illustration : logo SeaMonkey créé par Alex Butin
Capture n° 2 navigateur SeaMonkey sous Linux
1 De Emma -
J’ai longtemps utilisé la Suite Mozilla, ancêtre de Seamonkey. J’ai été trés attristé par l’annonce de la fin de son développement. Même si pas facile à mettre en service, je trouve agréable d’avoir un logiciel tout en un. j’aimais bien ce Mozilla. je suis passé sans regrets aucun au couple Firefox/Thunderbird, mais j’ai toujours gardé la nostalgie de ce logiciel, et j’ai toujours une instance de seamonkey sur ma bécane, en souvenir d’un autre temps.
Ce que je trouve amusant, voire instructif, c’est que dans la Sute Mozilla, on avait tout : Navigateur, Courielleur, bon, pas de lecteur de fils RSS mais c’est excusable, et surtout composeur de pages web ! En somme, on avait tout sous la main pour s’approprier le web, manquait plus qu’un serveur et zou !
Bon, les performances de seamonkey ne sont pas comparables à celles de FF, bien sur. Mais parfois, il me manque, c’était un etemps différents, un web différents, sans Facebook…
2 De Jean-Charles -
Pour ma part je n’ai jamais adopté Firefox et continue avec Seamonkey. Je n’utilise Firefox que pour une poignée de pages internet mal écrite (elles “sniffent” la navigateur et décrètent que Seamonkey n’en est pas un) en secours. Au contraire de Firefox, Seamonkey a conservé une interface qui ne suit pas les modes (j’ai l’impression que Firefox est paradoxalement devenu une usine à gaz… en voulant “simplifier”) et cela me va bien. Dernière version stable sortie en octobre 2019. Le rythme des sorties me va bien, je n’ai pass besoin de la toute dernière nouveautés sortie la semaine dernière… Ceci est avant tout un navigateur internet et un courrielleur. C’est MON avis :)
3 De CVL -
J’abonde dans ce que signale Jean Charles. Seamonkey est une suite internet remarquable qui prend un minimum de ressources mais fait le maximum en production. Il est vrai qu’avec les évolutions (notamment passage de la 2.49.5 à la 2.53.1) des extensions/greffons/thèmes ne sont plus compatibles rejoignant en cela ce qui arrive avec FF. Ce qui est positif c’est que, malgré les vicissitudes, il y a toujours des versions compatibles max, linux et win et que, qu’on le veuille ou non, smk “tient toujours la route” étant un tout-en-un !! C’est ce que l’on indique sur notre site. Bon courage à l’équipe. CVL